C’est la deuxième fois que nous nous trouvons en vallée d’Aspe pour animer un Programme d’éducation pour la Paix pour un groupe de jeunes. Sur huit jeunes, six avaient déjà eu quelques séances de ce que nous appelons ici, les Ateliers de la Paix.
Cette fois-ci nous approfondissons cinq thèmes : conscience de soi, force Intérieure, compréhension, dignité et choix. Ceux qui avaient déjà participé en mai dernier participent plus volontiers cette fois, même si certains ont des difficultés de compréhension ou d’expression.
Ces jeunes (entre 13 ans et 20 ans) ont été bien bousculés par la vie, par leur famille même souvent et sont accompagnés par deux éducatrices. Il y a donc des « freins » qu’il faut mettre de côté, patiemment. Pour commencer, l’influence du groupe sur chacun ; il y en a toujours un ou deux pour jouer le rôle de « trouble fête » afin de garder son influence sur les autres. Il a fallu aussi aider les éducatrices à comprendre qu’il n’allait pas être question de savoir quoi faire ou comment se comporter mais que Prem Rawat allait seulement évoquer ce qui en eux pouvait leur permettre d’avoir une belle vie, plus réelle, plus humaine.
Donc c’est par petites touches que chacun se met à l’écoute de son cœur. J’ai envie de leur dire « Prenez votre temps, ne soyez pas pressé, ça prend toute une vie ».
En effet comment imaginer surtout aujourd’hui au milieu d’une débandade mondiale généralisée que individuellement, s’il le veut, chacun peut être à l’écoute de son cœur et réellement vivre sa vie, l’apprécier le plus possible ?
C’est pour eux à vérifier et pour nous à suivre …
Le séjour a été une sorte de montée en puissance dans les prises de conscience, pour les jeunes, pour les éducatrices et pour moi aussi. La participation difficile à obtenir au début a ensuite navigué de l’un à l’autre.
Deux ont vraiment exprimé avoir progressé et en tirer profit, deux autres ont en quelque sorte voulu rester sur la touche. Les quatre autres ont exprimé avoir apprécié mais ne pas toujours comprendre ce que ça pouvait leur apporter. Beaucoup de beaux moments et en particulier quand j’ai pu leur annoncer que l’association Kifubon France allait offrir à chacun le livre « Quand le désert fleurit » de Prem Rawat. Quand les yeux brillent comme ça, ça ne trompe pas.
Un mois plus tard voici le retour de l’équipe éducatrice : pour une bonne partie des jeunes on observe un changement positif, certains se mettent a se prendre plus en main, à faire les choses et pas seulement les dire, à prendre les choses à cœur et sérieusement. Pour d’autres leur positionnement vis à vis des autres change dans le bon sens : plus de confiance en soi. Nous sommes tous d’accord que la préparation est très importante, autant pour le programme que pour les aspects techniques.
En conclusion : il y a dans ces ateliers un potentiel énorme !
Il y aura des conséquence, c'est sûr. Certaines sont déjà visibles et d'autres viendront plus tard. La question qui se pose : qu'est-ce que l'on fait pour continuer ?
Claude pour l'équipe des Ateliers de la paix
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